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ATIQ RAHIMI AU COLLEGE SAINT VICTRICE
Mardi 10 février, les élèves de 3eB du Collège Saint-Victrice à Bihorel ont rencontré Atiq Rahimi, lauréat du prix Goncourt 2008.
Ils attendaient cet événement avec impatience ! Depuis quelques semaines, les élèves de 3eB du Collège Saint-Victrice s’étaient lancés dans la lecture de Syngué Sabour, Pierre de patience, prix Goncourt 2008, afin de préparer la venue de l’auteur, Atiq Rahimi, dans leur classe. Chacun avait rédigé sa petite fiche de lecture afin de bien mémoriser l’histoire et les questions qu’elle soulevait.
Mardi 10 février, quelque peu impressionnés tout de même, les élèves ont donc accueilli Atiq Rahimi et ont tout de suite été frappés par sa simplicité, sa chaleur, et le naturel avec lequel il répondait à leurs questions : l’origine de l’histoire, la langue, la chute du roman, le travail d’écrivain, le prix Goncourt sont autant de sujets abordés au cours de cet échange spontané.
Atiq Rahimi a ainsi évoqué son pays, l’Aghanistan, la guerre, le régime Taliban, son exil en France et la naissance de sa vocation d’écrivain. Curieux de connaître l’origine du roman, les élèves ont découvert que l’élément déclencheur avait été l’assassinat par son mari de la poétesse afghane, Nadia Anjuman, à qui le lauréat du Goncourt a dédié son livre. Syngué Sabour est ainsi la confession d’une femme à son mari plongé dans le coma, confession par laquelle elle se libère de toutes les oppressions. Pour répondre aux interrogations des collégiens, Atiq Rahimi a évoqué la condition féminine en Afghanistan – ou ailleurs -, la place de la sexualité dans le roman et la nécessaire crudité de certains passages. L’auteur a ensuite expliqué comment il créait ses personnages, et comment ceux-ci lui « échappaient » pour avoir leur vie propre. « Je ne suis pas mes personnages », a précisé l’écrivain.
Quant à la fin du roman, qui intriguait beaucoup les jeunes par son côté inattendu et son ouverture, Atiq Rahimi a souri et répondu à l’élève qui l’interrogeait sur ce qu’il fallait comprendre : « La fin est celle que tu souhaites pour le personnage. »
Furent évoqués aussi, lors de cet échange, l’importance de la langue, et le travail que s’impose l’auteur pour trouver « le mot juste ». « Mettez-vous devant votre ordinateur et écrivez ce qui vous passe par la tête. Vous verrez… » C’est le conseil qu’a donné Atiq Rahimi aux collégiens avant de partir. Puisse cette invitation faire naître de nouvelles vocations d’écrivain…
Claire Trémauville
ATIQ RAHIMI, PRIX GONCOURT 2008, A SAINT VICTRICE
Le mardi 10 février prochain, les élèves de 3e B auront la chance de rencontrer Atiq Rahimi, auteur de Syngué Sabour (éditions POL) et lauréat du Prix Goncourt 2008.
De 14h30 à 15h30, chaque élève pourra ainsi poser à l’auteur les questions que la lecture de son roman ont soulevées.
LE MUSEE NE SENT PAS LA POUSSIERE
Dans le cadre du programme de français, de dessin et d’histoire-géographie, les quatre classes de 4e se sont rendues au musée des Beaux-Arts de Rouen. Leur but : découvrir les caractéristiques des peintures classiques, baroques et maniéristes.
A cet âge, on ne sent pas toujours le plaisir que peut offrir une collection de vieilles toiles accrochées dans un vieux bâtiment. Une marotte de vieux profs ? Sûrement, puisque ce sont des trucs du XVIIe siècle ! Et la visite commence. Corinne, notre guide, quatre fois de suite, captive les groupes, intéresse même les profs. Songez ! si ce n’était pas le cas, comment expliquerait-on qu’ils soient restés 30 mn, assis par-terre, devant une toile du Carravage entourée d’un tableau du Guerchin et une nativité de Rubens ? Bravo la spécialiste, car ils en redemandent, les jeunes gens !
Maintenant, à Saint-Victrice, tout élève de 4e sait expliquer la composition d’un tableau et reconnaître ses dominantes. Oui, oui ! La preuve ? Ils vont bientôt rendre un travail d’analyse à leur prof de lettres, et aller vérifier leurs connaissances à Versailles, où ces styles de montrent de façon éclatante.
A suivre… quand Versailles nous aura été conté (début décembre).
Werther a souffert, pas le public !
Invités vendredi 14/03/08, dans le cadre des Transeuropéennes, à un spectacle théâtral, les élèves de 4e A ont beaucoup apprécié la prestation, et ont rédigé collectivement un article pour remercier les organisateurs.
UN MERVEILLEUX SUICIDE
WERTHER A SOUFFERT, PAS LE PUBLIC !
Le texte de Goethe est bien connu : Werther demande à Charlotte s’ils peuvent se fiancer mais cette dernière est déjà promise. Alors, il nous fait part de son désespoir et se suicide. En arrivant, on s’attend à une plongée en plein Romantisme, et pourtant ….
Le public n’est pas gêné par le texte allemand de Goethe qui est habilement surtitré en français ; au contraire, il rentre dans le jeu de l’acteur qui ajoute des touches d’humour (pas toujours en allemand, et toujours compréhensible). Parfois même, il joue avec les surtitrages, et semblent les surveiller… pour en tirer des effets comiques parfois très bien adaptés à notre ville « de sauvages à une heure de Paris ».
Après cinq minutes qui nous ont fait craindre l’ennui, la mise en scène devient intéressante et amusante avec des effets sonores (y compris les Beatles), lumineux, et des moyens très modernes : caméra, micro, écran (en drap), publicité, …
Ce qui nous a marqué : le lancer de chou et de saucisses. Voilà un moyen de faire comprendre l’explosion de son amour et d’impliquer le public. Les spectateurs étaient de vrais partenaires : en relançant le chou, en traduisant (pour les profs d’allemand présents), en sollicitant le personnage d’Albert dans les gradins.
Au bout d’une heure et demie, on aurait bien regardé plus longtemps. Il a su séduire le public féminin en ôtant son t-shirt, mais aussi par ses talents de chanteur et de mime en interprétant « Mon beau sapin » en allemand et en tenant son pantalon.
« Génial », « original », « drôle ». Le public a été enthousiasmé et la mise en scène est vraiment une grande réussite. Ce n’était peut-être pas romantique, mais quelle agréable façon de découvrir Goethe !
La classe de 4eA du Collège Saint-Victrice (Bihorel)