LA DISCIPLINE, UN JEU D’ENFANT
A l’initiative des APEL (associations des parents d’élèves de l’enseignement catholique) des écoles Sainte-Thérèse-d’Avila et Saint-Victrice, Mme Brigitte Racine a proposé une conférence de près de 2 heures sur le thème de la discipline. Cette infirmière et psycho-thérapeuthe canadienne est le promoteur d’une méthode nommée « Educoeur ». Il s’agit d’inviter les parents comme les éducateurs à asseoir leur autorité et leur pratique de la discipline, avec les enfants comme avec les jeunes, sur la manifestation de l’affection. « Il n’y a pas de discipline sans amour », scande-t-elle.
Les quelques 140 personnes présentes vendredi soir 13 avril dans les locaux du collège de l’Institution Saint-Victrice ont écouté avec grand intérêt cette conférencière vive et convaincante. Parents, enseignants ou éducateurs présents ont pu reconnaître des situations familières, très quotidiennes, dans les nombreux exemples pris. A la sortie, les échanges se sont poursuivis avec Mme Racine et quelques idées fortes semblent avoir inspiré les participants. « Si on s’intéresse à l’enfant surtout quand il proteste ou qu’il agit mal, on lui confirme qu’il a raison de mal faire ! Ayez en tête de consacrer plus de temps aux moments qui vont bien qu’à ceux qui vont mal ! Votre enfant sentira qu’il a donc plus d’avantages à ces moments-là ! » a répété une enseignante de maternelle, qui a bien vu que cette attitude réduisait énormément les caprices et attitudes agressives des petits.
« Quand ça ne va pas bien avec un enfant, c’est qu’il lui manque quelque chose » a insisté Brigitte Racine. A charge pour celui qui s’en occupe de percevoir le manque, peut-être seulement un temps d’attention personnelle. Et, parmi les attitudes proposées, on notait « la chaise du bonheur, qui valorise l’enfant dans la classe » ou les gestes qui permettent à un enfant de devenir autonome, donc responsable de ses actes. « Un petit ne peut pas refuser d’aller à la crèche ; c’est une nécessité. Mais on peut lui accorder de se préparer en ayant une part de choix : par exemple dans son vêtement. », suggère l’intervenante. « Cette démarche entre bien dans le projet éducatif de notre établissement, puisque nous souhaitons que l’enfant soit au centre des apprentissages et que chacun soit reconnu dans sa singularité, comme membre à part entière de la communauté scolaire de Saint-Victrice », confirme Mme Christophe, la directrice de l’école primaire Saint-Victrice.
Le dynamisme des parents d’élèves et de Mme Sauvageot notamment ont permis que cette soirée rencontre une audience large et soit accessible à un grand nombre de personnes.