Les 4ème à Versailles
Rude début de semaine pour les trois classes de quatrième de Saint-Victrice. Après la première projection cinématographique de lundi, ils se sont rendus à Versailles mardi 04 décembre 2007.
Sous la houlette de leurs professeurs d’histoire-géographie, Mmes Longval-Bernier et Aucouturier, ainsi que de Mlle Bardeur et de M. Tamarelle, ils montaient dans le car dès 8h15. Prises de vues et conciliabules débutaient. Quelques élèves de 4e A étaient chargés de filmer la journée, et tous savaient qu’un travail d’étude allait suivre cette séance de « culture hors les murs ».
A 10 h 25, le Hameau de la Reine s’offrait en hors-d’œuvre d’une remontée du temps, de Louis XVI à Louis XIV. Son charme convenait aux jeunes filles, quelques érudits s’inquiétant de l’orthographe de Malborough, et tous avançant d’un bon pas vers les fausses grottes voisinant le pavillon de musique.
La promenade longeait le Petit Trianon, le pavillon français, les plans d’eau et aménagements préromantiques avant de déboucher sur le Grand Trianon. Les questions pertinentes se suivaient sur les choix esthétiques et les usages actuels de ces bâtiments.
Vers 11h30, devant le Bassin d’Apollon, Mlle Aucouturier lançait le « jeu » sur les jardins. Et comme nulle pluie ne menaçait, l’ambiance était sereine… jusqu’à ce qu’on annonce que rendez-vous était donné une heure plus tard au Bassin de Latone, et qu’il allait falloir « s’urger » pour tout faire à temps. On cherche, on court, on hésite, on interroge des profs, des visiteurs, des gardes à cheval, … et on le regrette parfois (merci Mme Longval-Bernier).
D’errance en trouvailles, tout le monde est à l’heure. Tout le monde, sauf Mehdi qu’on aperçoit au loin, courant nonchalamment, quand arrive sur ses pas un mousquetaire botté et essoufflé : Léa.
Soigneusement rangés au bord du parking, les 60 estomacs à pattes (certains s’inquiétaient de leur repas dès 9h00 !!) se sustentent en 30 minutes.
Et la culture reprend ses droits ! Précédés d’un conférencier, chacun des groupes de 30 entrent dans la demeure de nos derniers rois. Ils seront vite imbattables sur les bonnes manières à la cour, la conception de la chapelle, les décorations des chambres, les effets de marbres en tablettes ou en plinthes, les « pentes » et les « … » (zut ! j’ai oublié le nom des doubles rideaux du lit royal.), …
Fascinés, fatigués, intrigués, captivés, interpelés, les élèves sont des modèles de bonne tenue, ce qui ne manquera pas d’impressionner les conférenciers peu habitués à des groupes si policés. 15 h 15, on débouche dans la Galerie des Glaces, toujours saisissante, d’autant plus qu’elle a été rénovée et ornée d’une réplique du trône majestueux qui servit lors de l’inauguration en 1682.
On rend visite à la chambre de la Reine (oui ! oui ! c’est là qu’elle accouchait en public), à celle du Roi (« et les gens attendaient qu’il ait fini de s’habiller pour partir ? » oui ! oui !).
L’attention commence à se relâcher, les groupes s’étirent. La sortie est souhaitée, atteinte… et l’air frais apprécié. « On va aux Toilettes ? », « Madame, je peux acheter… ? Quoi ? ben… Seuls quelques braves assoiffés de connaissance suivent M. Tamarelle vers la salle du sacre de Napoléon, et on s’amuse de la mystification voulue par l’Empereur.
Toute la journée, appareils photos et caméra ont fonctionné. Les objectifs vont se fermer. Le car repart. Les paupières sont lourdes, les jambes aussi. Étonnamment, les langues restent légères et c’est dans un fond animé mais sympathique que les 2 h du trajet retour vont s’effectuer.
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